Le décès brutal du président Chiang Ching-kuo a causé un vif émoi parmi la population chinoise du monde entier. Parmi les nombreuses premières réactions qui témoignent toutes de la grande confiance du peuple envers son défunt chef bien-aimé, en a retenu quatre.
J'ai vraiment été surpris en apprenant la mort soudaine du président Chiang Ching-kuo. Cependant, toute vie a une fin, et je trouve qu'il a glorieusement achevé la sienne.
Avec la confiance de l'ancien président Tchang Kaï-chek, il a accepté les responsabilités d'une importance capitale pour le pays. Par ses grands mérites, il a gagné le respect et l'affection de toute la nation ainsi que des louanges de la communauté internationale. Les espoirs que l'ancien président Tchang Kaï-chek portait sur son fils ne sont pas déçus, car Chiang Ching-kuo a vaillamment réussi sa lourde tâche.
A l'heure précise, nous éprouvons bien sûr une profonde tristesse d'avoir perdu un guide dont le pays a tant besoin. Ses efforts, surtout depuis son accession à la présidence de , sont consacrés au développement économique et social, et surtout, il a inauguré une toute nouvelle étape en faveur de la démocratie, en surmontant maintes difficultés, sur le plan politique. L'application de la démocratie constitutionnelle demande encore certes beaucoup de temps puisque c'est une question qui concerne le peuple de de Chine dans son ensemble. Le feu président Chiang Ching-kuo a eu le temps, avant sa mort subite, de poser des assises très solides pour acheminer le pays sur la voie de la libéralisation. Il a réussi à donner une impulsion importante à un moment crucial de l'histoire de Chine.
Le peuple de de Chine à Taiwan vient de perdre un chef prestigieux et est entièrement plongé dans la tristesse. Cependant, il lui appartient de surmonter rapidement cette douloureuse épreuve et de continuer calmement et pacifiquement le progrès du pays avec un courage redoublé et une volonté plus ferme, sur la voie maintenant toute tracée de la démocratie constitutionnelle. Je crois que, le feu président Chiang Ching-kuo serait satisfait en voyant de Chine devenir un pays sain, fort et démocratique. L'héritage qu'il a laissé au peuple de Taiwan est de haute valeur. Il lui appartient maintenant de se diriger vers des horizons toujours meilleurs.
Kin Yao-chi,
Professeur de l'Université chinoise de Hong Kong.
La nouvelle de la mort soudaine du président Chiang Ching-kuo m'a stupéfait et m'a causé une vive douleur. En 1950, de Chine à Taiwan était un pays très peu développé, voire arriéré. Mais aujourd'hui, le succès de son économie a surpris le monde entier. Ce succès est le résultat d'immenses efforts conjugués du peuple et du gouvernement. La contribution personnelle du feu président Chiang Ching-kuo est indubitablement parmi les plus grandes. Dès son accession au pouvoir il a, en sa qualité de Premier ministre, successivement entrepris les « Dix Grands Travaux » puis les « Douze Grands Travaux » qui constituent les bases mêmes de l'infrastructure et de l'industrialisation du pays. En même temps, il lui a fallu surmonter de redoutables obstacles internes et externes et finalement apporter au pays un grand progrès, souvent baptisé de « miracle » par d'autres membres de la communauté internationale.
de Chine à Taiwan a encore une longue route à parcourir. Il lui faut concentrer tous ses efforts sur la réunification de , d'une part, et maintenir une harmonie politique en son sein, d'autre part. Pour atteindre ces objectifs, tout le peuple doit s'unir d'une même volonté et se dévouer totalement à la tâche de faire de de Chine un pays toujours plus fort et plus prospère qui servira de modèle de développement pour les compatriotes du continent.
Le vice-président de , M. Lee Teng-hui, quatre heures après la mort du président Chiang Ching-kuo, a prêté serment comme chef de l'Etat en vertu de son expérience, son intelligence, son éducation et sa compétence, je crois sincèrement qu'il maintiendra de Chine dans une ligne correcte. Que tous nos compatriotes, sans distinction de sexe ou d'appartenance politique, soutiennent sans réserve le nouveau président Lee Teng-hui pour conduire de Chine vers un avenir de progrès et de prospérité.
Yu Tsung-hsien,
Directeur adjoint de l'Institut de recherches économiques Tchong-houa.
Le décès du président Chiang Ching-kuo a sévèrement frappé le monde ouvrier. Ce fut un très bon président qui s'identifia au petit peuple et qui approcha au plus près les éléments de base de notre société. C'est grâce à lui que des organismes d'Etat spéciaux ont pu être créés pour s'occuper directement des intérêts des ouvriers.
Récemment encore, le président Chiang Ching-kuo a pris des décisions politiques importantes pour accélérer le progrès vers la démocratie. La vie des ouvriers et les mouvements syndicaux bénéficient amplement du fruit de cette politique ouverte et éclairée.
Nous sommes remplis de confiance en ce qui concerne l'avenir de la nation puisque le président Chiang Ching-kuo nous a légué de solides bases sur lesquelles la démocratie pourra se développer avec vigueur. Il appartient à tous les ouvriers de se tenir à leur poste, de faire avec diligence leur travail pour améliorer leur niveau de vie sous la bannière de l'unité et de l'harmonie.
Ko Yu-ching,
Président de nationale des syndicats des postes.
Les travaux des champs n'ont pas de secret pour M. Chiang Ching-kuo.
Le feu président Chiang Ching-kuo s'était attaché à la rude tâche de la reconstruction nationale. Il voulait construire et transformer la région de Taiwan en une terre promise pour son peuple. Sa politique économique a fait de grands pas en avant à l'agriculture, à l'industrie et par conséquent à toute l'économie nationale en général. Son réalisme politique a favorisé le déroulement de réformes audacieuses en vue d'une plus grande démocratie. Il avait d'ailleurs déclaré à l'ensemble de la nation et du monde entier qu'aucun membre de la famille Chiang ne pouvait lui succéder comme chef d'Etat. Son dévouement à la démocratie nationale mérite le respect de tous.
Le feu président Chiang Ching-kuo était un grand travailleur. Il ne reculait devant aucune difficulté. Ses qualités sont évidentes à tous, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Je crois que l'histoire de Chine lui réservera une place d'honneur. Maintenant, il nous faut un régime plus systématique, éviter tout conflit interne, refuser les machinations politiques, interdire la violence. Tous ensemble, nous voulons un avenir meilleur.
Chen, étudiant originaire de Kiayi (Chiayi)
Photographies fournies par l'Office d'Information du Gouvernement.